Le viager, un choix tendance

A l’instar du film co-écrit par René Goscinny, le papa d’Astérix, la vie peut elle aussi réserver des surprises de cet acabit. Aussi, pour éviter les conflits interminables, le système de viager a été revu et corrigé au fil du temps, jusqu'à devenir la forme de vente économique, pratique et tendance, que nous connaissons aujourd'hui !

Des viagers enfin assouplis

Le viager immobilier possède désormais plusieurs formules afin de convenir au plus grand nombre. Depuis le moyen-âge, période à laquelle est né ce type de vente, les choses ont quelque peu évolué. Par exemple, l’acquéreur n’est plus obligé d’honorer une rente au mois. Il peut désormais conclure une affaire en viager et payer une fois tous les trimestres sinon à l’année. Pratique ! Et pour ce qui est du bouquet, cette somme à payer rubis sur ongle avant que ne débutent les rentes, il faut savoir qu’elle est décidée par le vendeur et varie en fonction des affaires. Le vendeur (crédirentier) peut exiger le prix total du bien uniquement dans le bouquet et aucune rente en contrepartie. Il peut aussi proposer un compromis entre les rentes et le bouquet, ou enfin abandonner l’idée du bouquet - ce capital de départ rappelons-le - pour ne se concentrer que sur les rentes, forcément plus importantes. Bref, tout est question de négociation, d’arrangements et d’appréciation de la situation. 

Le viager occupé, un classique

Comme son nom l’indique, le viager occupé permet au vendeur de rester vivre dans son bien immobilier jusqu’à son dernier souffle. Durant ce temps, notre crédirentier va bénéficier de tous ses droits d’habitation et d’usage. Tout le monde y trouve ici son compte : les rentes sont moins élevées et le vendeur sait qu’il a un toit sur la tête jusqu’à la fin de ses jours. Et plus le vendeur se révèlera jeune, plus les rentes seront raisonnables. Et si le vendeur décide un beau jour de quitter son logis pour une maison de retraite, une Ehpad ou autre petit coin de paradis, l’acquéreur pourra aussitôt jouir des lieux comme il l’entend. Il pourra habiter, louer ou revendre le bien à sa guise.

A l’image d’un propriétaire et de son locataire, le débirentier et le crédirentier ont tous deux leurs obligations, l’un devra s’acquitter de la taxe foncière, de la taxe des ordures en plus d’une partie des charges, tandis que l’autre réglera une partie des travaux ainsi que les charges mensuelles. 

Le viager libre, pour ne pas faire comme tout le monde

Ici, point d’occupant dans la maison ou l’appartement. Sitôt l’acte de vente signé, l’acquéreur peut prendre possession du bien et s’y installer. Il est toujours question de payer un bouquet au vendeur et de verser une rente dont le montant sera déterminé en fonction de l’âge de l’acheteur et celui du vendeur. Si le viager est signé au profit d’un couple, le bien ne sera cédé qu’au décès du deuxième conjoint. Ce mode de transaction ne concerne que 5 à 10% des cas, le viager occupé restant de loin le plus populaire !

Pourquoi le viager est-il si intéressant de nos jours ?

Mais quel est l’intérêt d’investir dans un bien immobilier en viager ? Tout simplement par soucis d’économie, pardieu ! En effet, en tant qu’acheteur (ou débirentier), vous vous assurez l’acquisition d’un bien de près de 30% moins cher que sa valeur réelle. Une économie non négligeable quand on sait le prix de la pierre. De plus, le viager peut être assorti d’un abattement de la part imposable pouvant atteindre 70%, en fonction de l’âge du vendeur. Les avantages économiques, fiscaux, pratiques, écologiques sont nombreux, et le viager n’a jamais été aussi bien perçu qu’à l’heure actuelle. C’est, entre autres choses, une manière responsable de laisser les séniors habiter le plus longtemps possible dans leur résidence plutôt qu’en Ehpad, et de leur offrir un pécule en bonus de leurs retraites, que l'on sait toujours plus symboliques. Le viager, c’est depuis des siècles l’avenir !