Des animaux pour dépister la Covid-19 et certains cancers ?

Des animaux pour dépister la Covid-19 et certains cancers ?

Les chiens, on le sait depuis longtemps, ont une puissance olfactive exceptionnelle. Celle-ci est d’ailleurs mise à contribution par l’homme dans de nombreuses circonstances. Ce qui a été récemment découvert - et est donc moins connu - c’est que d’autres animaux peuvent contribuer à dépister des maladies... Des fourmis ont ainsi été entraînées à détecter la présence d’un cancer chez l’humain, tandis que l’on a appris à des abeilles, à reconnaître le virus de la Covid 19. Voyons ensemble l’étendue des super pouvoirs de ces différents animaux, et comment ils peuvent, en les détectant de manière précoce, nous aider à lutter contre des cancers ou des virus...

Quand le meilleur ami de l’Homme contribue à la santé publique...

On le savait à même de détecter de la drogue ou renifler la présence de blessés sous des décombres... Mais le pouvoir du flair canin ne s’arrête pas là ! Sachant qu’il était capable de déceler l'odeur de certains cancers, du paludisme ou encore de la maladie de Parkinson, il n’y a eu qu’un pas à franchir avant de demander au chien renifleur, de repérer l'odeur de la Covid-19 ... C’est ce qu’ont fait les chercheurs de l'Ecole vétérinaire de Maison-Alfort. Ils ont ainsi évalué cette technique de dépistage de la covid-19 auprès de 335 personnes venues se faire tester dans deux centres parisiens, en août 2021. L’expérimentation ayant été couronnée de succès - 109 participants avaient un résultat positif au test PCR et les chiens ont confirmé 97% de ces diagnostiques - cette méthode de dépistage a été déployée, avec tout autant de succès, dans les Ehpads de plusieurs régions françaises, avant que ne démarre les campagnes de vaccination. L’olfaction extraordinaire de nos amis les chiens s’est ainsi substituée aux tests de dépistage qui faisaient défaut en début de pandémie ; pour détecter le Coronavirus chez les résidents. Encore plus fort... D’après des formateurs et membres des personnels médicaux, le chien renifleur de Covid serait capable de détecter le virus 48 heures avant que le PCR ne le déclare, lui, positif. En outre, il serait également à même de détecter toutes les mutations du virus, connues à ce jour.

Quand l’abeille obéit au reflexe de Pavlov

Des scientifiques néerlandais, appartenant à l'institut Wageningen Bioveterinary Research, ont mené, en partenariat avec la start-up InsectSense une expérimentation sur 150 abeilles. L’objectif ?  Leur apprendre à reconnaître le virus de la Covid 19, selon la technique pavlovienne. Les chercheurs ont constaté qu’exposées au virus, les abeilles réagissaient en produisant elles-mêmes, une certaine odeur. Ils leur ont donc offert de l'eau sucrée à chaque fois qu'elles étaient mises en contact avec un échantillon positif... Banco ! Les abeilles exposées au virus, selon le bon vieux réflexe de Pavlov, informaient immédiatement leurs congénères qu'une récompense était à proximité.

Quand les fourmis aident à la lutte contre le cancer

Ce sont cette fois des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) du CNRS, de l’Université Sorbonne Paris Nord, et de l’Institut Curie, qui ont expérimenté une technique de dépistage des cancers, basée sur l’apport d’un être animal... En l’occurrence, il s’agit là de la fourmi ! 

La fourmi n’est peut-être pas prêteuse, mais elle est capable de dépister un cancer ! 

Grâce à son odorat très développé, une espèce de fourmis – la « Formica fusca » – a en effet été entraînée à « renifler » certains cancers. Et cette fois encore, l’expérience a été probante ! Une centaine de ces fourmis ont ainsi appris à détecter, chez la femme, le cancer des ovaires, ainsi que deux types de cancer du sein. Dans 95% des cas elles ont réussi à repérer les cellules malades grâce à de l’urine, de la salive ou de la sueur d’une personne infectée. Les fourmis ont été « dressées » à dépister la maladie, avec de l'urine de souris, atteintes de cancers. Désormais, il leur faut moins d'une heure pour apprendre à reconnaître l'odeur des cellules cancéreuses chez l’humain. 

Attention, compter sur la fourmi ne suffit pas ! 

Si ces avancées scientifiques sont précieuses ; car qui dit dépistage précoce, dit augmentation des chances de guérison, soyons clair elles ne sont pas suffisantes ! En dépit de leur efficacité en termes de dépistage, appeler une fourmi renifleuse à l’aide, reste en effet expérimental, et n’a pas encore la moindre incidence sur le taux de mortalité par cancer chez les femmes.... Se faire dépister via les examens cliniques et les actes de prévention « traditionnels », reste donc primordial. A ne pas zapper ; donc... Au maximum dès 50 ans, et tous les deux ans : une palpation, et une mammographie (dès 30 ans en cas de prédisposition ou de risque élevé du cancer du sein, à cause d’antécédents familiaux). A compléter par un frottis annuel, permettant de détecter un éventuel cancer de l’utérus.

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